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II



Au dehors sonnait la diane
Adorable des printemps fous
Acclamant les chauds rendez-vous
Des moineaux se cherchant chicane.


Le ciel ardait, immense et bleu,
Faisant détonner dans la chambre
Les grains de sa parure d’ambre
Aux aveuglants paillons de feu.


Énervé par cette débauche
De flammes, de rayons, de traits,
J’implorai l’ombre aux gais retraits
Où le rêve à l’esprit s’ébauche.


J’implorai l’ombre et son manteau
Dont s’emmitouflent toutes choses,
Lorsque soudain, sous tes doigts roses,
Se déplia l’épais rideau.