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Pour ta chair blanche et délicate
La sauvage pelisse avait
Des étreintes douces de chatte
Et des caresses de duvet.


Marbre, bronze, nacre, or de buire
En conquête sous la toison,
Que de trésors je voyais luire
Dans l’ombre chaude, ardent Jason !…


Lasse enfin de cette parure,
À tes pieds, en monstre dompté,
Tu fis se coucher la fourrure,
Invincible en ta nudité !


Comme un chant guerrier l’odeur fauve
Jeta son cliquetis dans l’air,
Mêlant ses clameurs, en l’alcôve,
Au fier hosannah de ta chair.


Vignette de fin de chapitre