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— VII —


tillon dont la personnalité est restée tranchée, les curieuses poésies intimistes de François Coppée, il ne me reste plus qu’à constater le discrédit absolu où tomba le Parnasse, le néant qu’il a produit.

Il est aujourd’hui mort. Que la terre qu’une ironie sanglante de l’éditeur fait remuer sur la couverture de ses livres à un fossoyeur nu et bêchant, lui soit légère !

Je n’ai pas à m’occuper ici de certains essais que les derniers et les plus turbulents à froid des romantistes ont récemment osés du côté de la vie moderne. Ces œuvres n’étaient pas nées viables, c’était la dernière fausse-couche du romantisme. La place est donc nette et j’attends que le naturalisme, qui à défaut d’un poème en vers, a du moins produit le plus beau poème en prose que je connaisse : « l’abbé Mouret, » fasse comme pour le roman, balaie tout ce fatras d’insanités et de balivernes.

Et c’est vraiment quand on y songe, une chose qui déconcerte ! En attendant qu’un mouvement poétique nouveau se produisit, il semblait qu’il fallut, avant tout, ne pas mêler Gœthe à Shakespeare, ne pas verser dans de l’Alfred de Musset de l’Olivier Basselin, comme l’a fait M. Bouchor, ne pas nous préparer, même en les dosant avec un