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Pour le Journal Indépendant

LE FÉDÉRALISTE, No IX


(hamilton)


Au peuple de l’État de New-York :


Une Union solide sera encore de la plus grande importance pour la paix et la liberté des États, en opposant une barrière aux factions intestines et aux insurrections. On ne peut lire l’histoire des petites Républiques de la Grèce et de l’Italie, sans se sentir saisi d’horreur et rempli de dégoût par le spectacle des troubles dont elles étaient continuellement agitées, et de cette succession rapide de révolutions qui les tenaient dans un état d’oscillation perpétuelle, entre les excès du despotisme et de l’anarchie. Si le calme y reparaît par hasard, ce n’est que pour former un contraste éphémère avec les terribles tempêtes qui lui succèdent. Si la vue se repose, de loin en loin, sur quelques intervalles de félicité, on ne peut s’y arrêter sans un mélange de regrets, en songeant que ces scènes riantes vont disparaître sous les vagues orageuses de la sédition et de la rage des partis. Si