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elle se fit remarquer dans les arrondissements de Mont-de-Marsan et de St-Sever, où elle fut introduite, d’après les communications faites au sein de la Société des vétérinaires du département, par des étalons provenant du haras de Pau. Aucune mesure de police sanitaire n’ayant été prise par l’autorité pour prévenir son extension, elle ne tarda pas à gagner l’arrondissement de Dax. C’est en 1859, 1860 et 1861, qu’elle fit périr dans ce département une trentaine de juments appartenant aux communes de Saubusse et de Rivière, canton de Dax. Des mesures préservatives ayant été prises par l’autorité, la maladie a disparu des barthes ou vaine pâture des deux communes précitées.


Étiologie. Les causes qui peuvent déterminer la maladie du coït, quoique ayant donné lieu à bon nombre de recherches et de suppositions, sont encore inconnues : cependant il en est qui peut-être se rapprochent bien de la vérité.

La cause occasionnelle principale est sans nul doute l’accouplement ; mais l’affection se déclarant d’une manière spontanée, d’après Herwig, il reste à savoir sous quelles influences elle se produit. On a dit que les saillies trop fréquentes produisent l’affection ; mais cette cause, qui ne peut être adoptée qu’à l’égard des étalons, n’est réellement pas sérieuse, car on comprend alors que la maladie serait plus étendue sous le rapport géographique, surtout dans les contrées où des particuliers n’entretiennent bien souvent qu’un ou deux étalons pour la saillie d’une grande partie, sinon de toutes les juments d’une ou plusieurs localités. Au reste, ne serait-elle pas aussi plus commune dans la Camargue et dans une certaine partie du département des Landes, où les chevaux vivent presque à l’état sauvage, et où un, deux, trois étalons, âgés quelquefois à peine de 18 mois à deux ans, fécondent un grand nombre de juments ? Or, la Camargue n’a