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grands malheurs par la maladie du coït ; il perdit cinq chevaux qui lui étaient arrivés de l’Angleterre et cent cinquante de ses élèves. »

Le professeur Héring l’a étudiée dans le Wurtemberg.

En 1847, M. Signol, vétérinaire militaire, eut l’occasion de l’étudier en Algérie, et il en fit un mémoire intitulé : Paraplégie épizootique, qu’il envoya à la Société centrale de médecine vétérinaire. D’après cet auteur, cette affection est assez fréquente dans ce pays et même très meurtrière, car depuis peu de temps elle a fait périr environ 600 animaux dans la tribu des Rigas, où elle est connue sous le nom de daaurith.

Il en est de même du général Daumas qui, en 1855, écrivait à M. Magne que cette maladie est malheureusement trop fréquente, et que dans la province de Constantine, où elle est connue sous le nom de el dourine, elle exerce une effrayante mortalité parmi les juments poulinières. De ces faits, on peut conclure que les Arabes la connaissent depuis longtemps.

Les éleveurs français ont éprouvé aussi de notables pertes par la maladie du coït. C’est en 1851 et 1852 qu’elle fit son invasion dans le midi de la France, et son intensité était grande dans la charmante et riche plaine de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Mais grâce à la diligence des soins de MM. Yvart et Lafosse, qui en tirent une étude scrupuleuse, son génie épizootique fut bien vite étouffé, et les éleveurs de la contrée mis à l’abri des pertes considérables qui, certainement, n’étaient pas pour eux un engageant d’élever la race chevaline.

Mais malgré toutes les mesures mises en pratique pour arrêter sa propagation, la maladie du coït fit son apparition dans le département des Landes en 1865. À cette époque,