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cure en vogue : mais bientôt la pratique apprit que les composés mercuriaux étaient nuisibles. En effet, ces préparations diminuent la plasticité du sang et exercent sur lui une action dissolvante. Il fallait précisément combattre ces effets, puisque dans la maladie du coït, le sang est séreux, ses éléments plastiques diminuent et que la nutrition souffre.

Plus tard, on administra le tartre stibié, les sulfures d’antimoine, combinés avec les amers et les aromatiques, médication qui n’a pas eu le moindre succès.

Les médicaments qui ont donné quelques résultats, quoique peu nombreux, sont les amers, les aromatiques, les mucilagineux, le sel ammoniac, l’essence de térébenthine, le fer, l’iode, le phosphore ; mais de tous ces médicaments, les préparations martiales sont celles qui ont donné les meilleurs résultats.

À la première période de la maladie, lorsque des phénomènes nerveux n’existaient pas encore, Rodloff administrait un breuvage, ainsi composé :

Fleur de sureau 70 gr.
Racine d’Angélica concassée 15

Faites infuser dans :

Eau 750 gr.
Sel ammoniac 4
Poudre de racine d’althea ou farine 4

Pour une dose à répéter deux ou trois fois par jour. À ce breuvage, on ajoute 10 à 20 grains de camphre délayé dans un jaune d’œuf, si les animaux montrent une grande excitation de l’organe vénérien. Quand il y a paresse du ventre, on peut donner des lavements laxatifs avec aloès et sulfate de soude.

À un degré avancé de la maladie, Rodloff emploie la médication irritante.