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traitement que sur des sujets de haute valeur ; car, dans le cas contraire, la maladie étant longue, elle entraînerait des frais qui surpasseraient la valeur de l’animal.

Cependant, dans les pays de pâturages, quelles que soient les bêtes, le vétérinaire, après quelque temps de traitement, pourra conseiller de les abandonner à la nature. Dans ce dernier cas, les guérisons sont aussi fréquentes, si non plus, que chez les animaux traités à l’écurie.

Les étalons pourront être castrés et être ensuite eux aussi abandonnés dans les pâturages.

Se basant donc sur le degré de l’affection, sur la constitution, la valeur des animaux et la marche insidieuse de la maladie, le vétérinaire devra faire connaître au propriétaire toutes les bonnes ou mauvaises chances.


Nature de la maladie. Il est aisé de comprendre, d’après les symptômes et les altérations propres à la maladie du coït, qu’il est difficile d’être fixé sur sa nature. Mais cependant, dans toutes les opinions émises, il y en a qui se rapprochent peut-être de la vérité.

À quelle condition première son origine doit-elle donc être rattachée ? La première opinion, accréditée par le docteur Reinner, a été que la maladie du coït tirait son origine de la syphilis de l’homme. Dans l’exposé de l’étiologie, j’ai déjà fait ressortir la grande différence existant entre la syphilis et la maladie vénérienne des animaux. Cette différence ressort encore aussi grande lorsqu’on se demande si, dans cette affection de nos animaux domestiques, on a signalé les ulcères rongeants, les chancres indurés des organes génitaux, leur invasion secondaire aux lèvres, à l’arrière-bouche ou sur d’autres parties du corps ; les bubons cervicaux et axilliaires, les pustules humides de la marge de l’anus, des bourses ; les excroissances, les végétations des organes géni-