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La maladie du coït pouvant être confondue avec bon nombre d’autres affections, j’indiquerai sommairement les principaux symptômes différentiels.

Au premier abord elle pourrait être confondue avec la paraplégie ; car, dans celle-ci, comme dans la maladie du coït, il y a oscillations du train postérieur ou des attitudes vicieuses, celle du chien, de la grenouille, ou enfin des luxations ou des fractures ; mais alors, dans l’affection vénérienne on constate dans les organes génitaux des engorgements indurés, des vésicules ou pustules miliaires cicatrisées ou non, et un écoulement muco-purulent corrosif, puis un état catarrhal de la conjonctive, de la pituitaire, un engorgement des ganglions inguinaux et sous-glossiens, et une éruption de boutons sur la surface cutanée.

Dans la fourbure chronique des membres postérieurs, on constate la difficulté de la locomotion, mais jamais la série de symptômes indiqués plus haut appartenant à la maladie du coït.

Dans l’orchite, les mouvements sont gênés, il y a chaleur, douleur, rougeur ; si la peau est dépourvue de pigment, amplification de l’organe et fièvre de réaction, tout autant de caractères qui manquent dans la maladie du coït, où la tuméfaction œdémateuse froide, indolore s’étend au fourreau, au périnée, sous le ventre, au pénis, qui présente des vésicules ou des traces de cicatrices récentes, et un écoulement muco-purulent ; de plus, ardeurs génitales et rejet fréquent des urines. En outre, l’orchite symptomatique du coït est intermittente.

Enfin, elle ne peut être non plus confondue avec le paraphymosis ou phymosis essentiels.

Chez les femelles, on peut la confondre avec la vaginite : mais dans celle-ci à l’état aigu il y a chaleur, douleur, rougeur,