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sont rares. La muqueuse de l’utérus est pâle, sillonnée par quelques vaisseaux variqueux, et couverte d’une viscosité épaisse, gluante. Cette matière est quelquefois tellement abondante, qu’elle remplit la matrice et que l’on croirait, à son aspect extérieur, que la femelle était dans un état de plénitude. La gestation est rare, car les juments avortent généralement pendant le cours de la maladie, ou ne retiennent pas. Sur les lèvres de la vulve tuméfiées, il y a de petites ampoules remplies de sérosité ou des taches blanchâtres, résultat de la cicatrice de ces ampoules ulcérées.

Chez le mâle même infiltration lardacée des organes génitaux et quelquefois de petites ulcérations ou des cicatrices blanchâtres sur le pénis. Le canal de l’urèthre est rougeâtre, infiltré. Les testicules sont mous, flasques. On a également remarqué des indurations comme tuberculeuses dans le cordon, les testicules et les bourses ; les vésicules séminales rougeâtres, infiltrées et renfermant une petite quantité de sperme liquide jaunâtre.

Chez le mâle comme chez la femelle, la peau est adhérente, les muscles sont flasques, décolorés et paraissent séparés ; le tissu graisseux a entièrement disparu ; les ganglions lymphatiques sont tuméfiés, comme boursoufflés.

Dans la cavité abdominale le tube digestif, pâle, flasque, semble rétréci. Certains auteurs prétendent avoir trouvé des ulcérations sur la muqueuse gauche de l’estomac : mais c’est là probablement une erreur. M. Lafosse n’a jamais vu des traces d’ulcères ; mais bien des cicatrices que l’on doit rapporter aux larves d’œstres.

Les ganglions lymphatiques mésentériques sont tuméfiés, quelques-uns épaissis, comme lardacés. Le foie semble plus volumineux, il est d’un rouge brun ou noirâtre, gorgé de sang, et est plus ou moins près de sa dissolution. Injection