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pas toujours fatalement condamnés : ils guérissent quelquefois ; mais souvent aussi il reste des paralysies partielles, ou une certaine faiblesse de l’arrière-train, qui diminue considérablement leur valeur vénale, puisqu’ils sont impropres soit au service de la selle, soit à un travail soutenu quelconque. Dans ma contrée, je n’ai constaté que trois cas d’amaurose essentielle survenue à la suite de la maladie.


Marche générale de la maladie. La maladie éclate dans une localité, un grand nombre de malades s’observent la première année. La seconde année, on voit peu d’infectés, et enfin la troisième année, elle a tout-à-fait disparu pour aller exercer ses ravages dans une autre contrée. On a attribué ce fait à des influences atmosphériques ; mais il est plus raisonnable d’admettre, comme M. Lafosse le dit avec juste raison, que ce mode de propagation provient des mesures prises par la première localité pour arrêter la maladie ; tandis qu’elle apparaît dans l’autre par défaut de précautions. En effet, une jument malade est vendue dans la localité où la maladie n’a jamais paru, ou bien cette jument, refusée dans l’établissement du dépôt d’étalons du pays, est amenée dans la localité voisine, où elle est saillie, et ainsi elle propage la maladie. Voilà le mode de transmission que l’on puisse admettre pour raisonner dans le sens de la vérité.


Anatomie pathologique. À l’autopsie du cadavre, on constate d’abord une maigreur extrême, des plaies qui recouvrent toutes les parties saillantes du corps, surtout aux hanches. Dans les organes sexuels se trouvent des infiltrations jaunâtres, limpides, qui prennent quelquefois l’aspect lardacé. La muqueuse du vagin a un aspect marbré, quelquefois des ulcérations à sa surface ; mais elles