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cependant des exceptions, car deux juments, qui par les soins qu’on leur a prodigués ou par les simples efforts de la nature, ont été entièrement guéries après trois ou quatre mois environ, ont produit dans la même année une pouliche en parfait état de santé et de conformation. De ces deux produits, l’une vient cette année de produire un joli poulain du pays ; tandis que l’autre avorta vers la fin du mois d’octobre. Enfin, toutes les autres juments échappées à la mort, qui avortèrent lors de leur maladie, ont depuis porté annuellement comme toutes les autres femelles vivant dans les mêmes conditions. De bien plus graves complications que l’on signale : ce sont le farcin et la morve. Cette dernière aggravation entraine infailliblement la perte des animaux.

Mâles. Chez l’étalon les symptômes locaux seuls sont différents, les autres sont en tout semblables à ceux de la jument. Le pénis, les cordons testiculaires, les testicules, le fourreau s’engorgent, et la tuméfaction, froide et indolore, prend quelquefois une extension considérable. Il y a phymosis ou paraphymosis ; à leur défaut, lors de l’érection, le champignon a un volume considérable. Si dans cet état on inspecte bien la verge on peut quelquefois apercevoir de petites saillies du diamètre de celui d’un pois ; elles sont disséminées ou réunies en groupe ; dans ce dernier cas, lorsqu’elles se déchirent, elles donnent naissance à de petits ulcères qui disparaissent vite, et à leur place reste une cicatrice blanchâtre. La paralysie d’un membre ou des deux membres postérieurs commence à s’apercevoir. Encore alors la maladie peut rétrograder peu à peu et la guérison peut survenir. Mais si, après la rémission, ou bien si la maladie suit sa marche progressive, les sujets viennent à tomber, leur perte est inévitable. Les diverses complications surve-