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jument saine, et après quelques jours les symptômes de la maladie se déclarèrent. Ces auteurs avaient-ils réellement affaire à la maladie du coït ou à l’exanthème coïtal ? Dans tous les cas, la virulence de l’affection étant incontestable, on devrait à la première occasion reprendre ces expériences qui seraient confiées à une École vétérinaire, et dont le gouvernement couvrirait les frais.

Il semble aussi incontestable que la maladie du coït est spontanée chez l’étalon et la jument. Mais se développe-t-elle jamais sur des sujets de l’une ou de l’autre espèce avant qu’ils aient été appliqués à la saillie ? Aucun fait que les jeunes poulains ou pouliches aient présenté un cas de la maladie n’a été cité.

Le temps de son incubation est-il connu ? Ces questions non résolues peuvent faire admettre une seule cause déterminante (le coït), dont les effets se manifesteraient après un temps plus ou moins rapproché du moment où la cause a agi.


Symptômes. La maladie du coït est une affection assez variée dans son mode de manifestation. J’étudierai successivement ses symptômes dans l’ordre suivant :

Maladie communiquée, bénigne ou maligne, chez l’étalon et la femelle.

Maladie spontanée (de Hertwig), bénigne ou maligne dans les deux sexes.


Variété communiquée. Bénigne. Symptômes locaux. Femelles. Quelques jours après la saillie, les juments se campent souvent pour uriner, rejettent peu d’urine à la fois et ont un désir ardent de voir le mâle. Il y a des torsions de la queue, de la croupe, des trépignements ; elles éprouvent un certain prurit à la vulve et se frottent contre les corps environnants. En outre on constate un faible engorgement