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CHAPITRE V. DE LA PRÉPOSITION. I. — LA PRÉPOSITION DE. § 105. A. De, dans son acception propre, marquant un rap- port de lieu, ne s’emploie guère autrement au xvir- siècle qu’aujourd’hui. Ex. : Traduire de mot à mot. (Malh., I, 465.) — Toutes les observances qu’on trouve encore écrites de mot à mot dans la loi... (Boss., Hist., Il, 29.) — C’est une goutte d’eau que vous puisez du Tibre. (La Bruy., 1,157.) — Nous y fîmes attache^’ le renne... de la distance que sont ordinairement les chevaux. (Regn., Voij. de Laponie, p. 490.) — Lors Pierre de crier Si haut qu’on l’cùl entendu d’une lieue. (La Font., Contes, IV, 10, loo.) B. Marquant un rapport de lieu au sens figuré, de s’emploie au xviifi siècle encore : généralement avec demander (quelque chose xle quelqu’un); Ex. : Je n’en demande pas tant de nos princes. (Balz., Diss. p)olit., XI.) — Notre-Seigneur demande de nous... plus de volonté que d’entendement. (Balz., Diss. cJirét., V.) — Je demanderai justice de la justice. (Mol., l’Av., V, I.) — L’état présent où Dieu vous met... demande de vous certaines choses dont votre perfection actuelle dépend. Maint., Corr., III, 157.) — J’ai cru... que Dieu demandoit de moi cette reconnoissance , etc. (Fléch., TJiéod., I, 85,) — Dieu n’est point avec nous dans les situations qu’il ne demande pas de nous. (Mass., Pet. Car., Écueil de la piété des grands, 1.) quelquefois avec s’informer; Ex. : S’étant informé de Porus... si elles étoient véritables, il l’assura, etc. (Yaugel., (J.-C, IX, 2.) — Pilate s’étonne qu’il