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probablement au xiiie siècle par la traduction d’ouvrages philosophiques grecs en latin.

61. P. 326. Cf. contre cette conception de la notion d’attribut chez Spinoza soutenue par le vieil Erdmann : H. Bröchner : Benedict Spinoza. Köbenhavn 1857, p. 47 et suivantes. Je ne comprends pas que Mourly Vold (Spinozas Erkendelsesteorie, théorie de la connaissance de Spinoza), puisse citer Bröchner parmi ceux qui voient dans les attributs « des attributs nécessaires à notre entendement, mais contingents pour Dieu ». Bröchner combat précisément cette conception.

62. P. 328. Dans mon ouvrage Spinosas Liv og Läre (vie et doctrine de Spinoza) (1877, p. 100), j’ai déjà montré cette confusion chez Spinoza. Elle a également été soulignée par Windelband : Geschichte der neueren Philosophie I (1878), p. 211, et par Tönnies : Studie zur Entwickelungsgeschichte des Spinoza (Vierteljahrsschr. für wiss, Philosophie, 1883), p. 176 et suiv. — Mourly Vold (Spinozas Erkendelsesteorie, p. 202), nie cette confusion chez Spinoza et considère que la théorie des attributs tient essentiellement à la tendance à fonder une « correspondance entre l’idée et l’objet ». Mais en accordant que la théorie des attributs a aussi chez Spinoza une signification psycho-physique et en ne voyant pas de difficulté dans cette double signification, il commet la même confusion que Spinoza. La théorie de la connaissance et la psycho-physique sont en effet deux choses vraiment différentes, et on peut le voir à ce fait seul que les « objets » ne sont pas seulement de nature physique, mais encore psychique ; le problème de la connaissance porte aussi bien sur la connaissance du psychique que du physique. — La confusion de Spinoza apparaît clairement lorsqu’on rapproche Éth., II. 7, Schol., où il fait usage du rapport entre la notion de cercle et le cercle réel pour expliquer le rapport entre les attributs, de II, 17. Schol. où il établit la différence entre l’idée de Pierre (idea Petri) qui correspond au propre corps de Pierre en tant qu’âme de celui-ci (mens Petri) et l’idée de Pierre (idea Petri), que Paul a. La première idea Petri a une signification psychophysique, la seconde a une signification au point de vue de la théorie de la connaissance. L’expression tout à fait impropre dont se sert Spinoza et qui désigne l’âme (mens) comme idea corporis a fait naître cette confusion. — Elle fleurit aussi dans la philosophie spéculative allemande (chez Schelling et chez Hegel), et de là elle est passée dans l’ouvrage de Vold, solide et intéressant à d’autres égards.

63. P. 332. H. Morus : Demonstrationis duarum propositionum, quæ praecipuæ apud Spinozium (sic) (Atheismi sunt columnæ, brevis solidaque confutatio (Opera philosophica. Londoni 1679, vol. I, p. 619). — Sur les diverses conceptions du concept Spinoziste de Dieu, il y a un article instructif de J.-H. Löwe (Über Spinozas Gottesbegriff und dessen Schicksale. Beilage zu Löwes Werke : Die Philosophie Fichtes. Stuttgart 1862), qui toutefois ne fait pas mention de l’explication caractéristique de More.

64. P. 332. Cf. à ce sujet les remarques de Ed. Zeller dans la Vierteljahrsschr. für wiss. Philos. I, p. 285 et suiv.

65. P. 337. Dans l’Éth. II, 18, il n’est fait mention que de la loi que l’on appelle maintenant loi de contiguïté. Mais la loi de ressemblance est supposée Éth. II, 27 et est citée dans le Tract. theol. polit, cap. 4 comme exemple de loi spirituelle naturelle.

66. P. 344. Un exposé de l’Éthique de Spinoza plus détaillé que je ne puis le faire ici se trouve dans mon ouvrage Spinozas Liv og Läre (vie et doctrine de Spinoza), p. 120-146.

67. P. 345. L’expression de l’Éth. V, 38, Schol. et 40, Coroll. l’intellectus,