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de l’ouvrage de Copernic De revolutionibus orbium coeleslium 1873, p. 490). — Le propos tenu par Kepler sur Copernic est cité par Renschle : Kepler und die Astronomie. Frankfurt 1871. p. 119. — Galilée sur Kepler : Opere. Firenze 1842, VII, p. 55.

21. P. 112. Copernic énonça le principe de simplicité dans sa première ébauche (Commentariolus, voir Prowe : Nicolaus Coppernicus. Berlin 1883, I, 2, p. 286 et suiv.) ainsi que dans son grand ouvrage De revolutionibus (I, 10). Le principe de relativité : De revol., I, 5, 8.

22. P. 112. Telle fut la grande difficulté qui empêcha Tycho Brahe d’adhérer complètement à l’opinion de Copernic. Voir sa lettre à Kepler, décembre 1599. (Kepleri Opera omnia, ed. Frisch, I, p. 47). — Galilée vit également en ce point la plus grande difficulté du système de Copernic, et dans ses Dialogues sur les systèmes du monde il s’efforce de l’écarter.

23. P. 113. Cette explication, reprise après Copernic par Bruno et Galilée, et que Copernic tient probablement lui-même de Plutarque (il dit quelque part que la terre attire les choses pesantes non pas parce qu’elle est un centre, mais parce qu’elle est un tout), est l’équivalent antique d’une théorie de la gravitation, ainsi que le fait remarquer Emil Strauss, le traducteur allemand de Galilée (G’s Dialoge. Übers. von E. Strauss. Leipzig 1891, p. 499).

24. P. 115. Giordano Bruno : Cena de le ceneri, III. (Opere italiane. ed. Lagarde. Gottinga 1888, I, p. 150-152. — Kepler : Opera, ed. Frisch, I, p. 245 et suiv.

25. P. 116. La source principale de la biographie de Bruno consiste dans les interrogatoires de l’Inquisition au cours de son procès à Venise, qui furent publiés pour la première fois par Domenico Berti dans sa biographie de Bruno (Turin 1868). Par la suite Berti a édité des fragments des interrogatoires de Rome. Chr. Sigwart a rassemblé des pièces attestant la présence de Bruno dans des Universités allemandes (Tübinger Osterprogramm 1880 et Kleine Schriften I). Dufour (Giordano Bruno à Genève. Genève 1884) a publié des documents sur le séjour de Bruno à Genève.

26. P. 121. Berti (Giordano Bruno da Nola. Nuova edizione. Torino 1889, p. 196 et suiv.) se range à l’opinion de quelques écrivains allemands, qui croient que, par des amis communs ou par ses œuvres, Bruno a influé sur Shakespeare. Shakespeare ne vint à Londres qu’une année après que Bruno en était parti. Mais Robert Beyersdorf (Giordano Bruno und Shakespeare. Oldenburg 1889) a montré que cette influence est extrêmement invraisemblable. Il me semble notamment péremptoire que chez Shakespeare l’on ne trouve aucune trace des nouvelles idées astronomiques dont Bruno était le prophète, il y aurait eu cependant ici quelque chose à faire pour l’imagination de Shakespeare ! — Beyersdorf montre très joliment que Bruno et Shakespeare conçoivent différemment l’idée du changement et du passage réciproque continuel des phénomènes naturels. Le poète y voit un témoignage de la vanité et de la misère de l’existence humaine, alors que pour le penseur l’unité et l’éternité de la nature se révèlent dans leur majesté au milieu de l’écoulement des choses. — Il faut toutefois ajouter, ainsi que nous le montrerons plus en détail par la suite, que Bruno conçoit également le changement des contraires par son côté amer et douloureux. C’est ce qui se dégage en particulier de l’ouvrage De gl’heroici furori, et ce qui distingue Bruno de Platon — malgré tout son néoplatonisme.

27. P. 128. Un ami de Berti profita de la Révolution de 1849 pour prendre des copies du procès de Bruno à Rome, mais il ne put achever. Il y a