LIVRE SEPTIÈME.
POLYMNIE.
I. L’invasion de Sardes avait déjà fort irrité Darius, fils d’Hystaspes, contre les Athéniens ; mais la nouvelle de la bataille de Marathon l’aigrit encore davantage, et il n’en fut que plus animé à porter la guerre en Grèce. Incontinent il envoya ordre à toutes les villes de ses États de lever un plus grand nombre de troupes et de fournir une plus grande quantité de chevaux, de vivres, et de vaisseaux de guerre et de transport, qu’elles n’en avaient donné pour la première expédition. Ces ordres ayant été portés de tous côtés, l’Asie entière fut dans une agitation continuelle pendant trois ans. Mais tandis qu’on levait, pour cette guerre, les hommes les plus braves, et qu’on était occupé de ces préparatifs, on apprit, la quatrième année, que les Égyptiens, qui avaient été subjugués par Cambyse, s’étaient révoltés contre les Perses. Darius n’en fut que plus ardent à marcher contre ces deux peuples.
II. Lorsque ce prince fut prêt à partir pour aller attaquer les Égyptiens et les Athéniens, il s’éleva entre les princes ses fils de grandes contestations au sujet de la cou-