Page:Hérodien - Histoire romaine, depuis la mort de Marc-Aurèle jusqu'à l'avénement de Gordien III (trad Léon Halévy), 1860.djvu/371

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LIVRE HUITIÈME.

Page 262. « Quand l’armée eut traversé ainsi toute la plaine en bon ordre, elle s’arrêta devant la première ville d’Italie, que les habitants appellent Éma… »

Éma (ou plutôt Émone ou Émona) dont parle ici Hérodien, aurait été plus justement nommée par lui la dernière ville de la Pannouie que la première ville d’Italie. Elle devait occuper à peu près la position qu’occupe aujourd’hui Laubach, capitale de la Carniole, contrée que devait traverser Maximin, pour rentrer en Italie.

Page 265. « Deux citoyens consulaires, choisis parle sénat les commandaient et veillaient à tout ; l’un se nommait Crispinus, l’autre Ménéphile… »

Ce Ménéphile, qui défendit avec tant de courage Aquilée contre l’empereur Maximin, paraît avoir été le même qu’un personnage du même nom, qui dix ans auparavant, com mandait les troupes romaines en Sarmatie, sous le règne d’Alexandre Sévère, et qui déploya aussi une énergie remarquable dans ce commandement[1].

Page 283. « Il emmena également le corps d’auxiliaires qui lui était venu de la Germanie. Il avait une confiance entière dans le dévouement de ces soldats, parce qu’avant d’être empereur, il avait gouverné leur province avec beaucoup de douceur et de modération… »

Maximin avait été sénateur, successivement élevé à la pré-

  1. Voyez Lenain de Tillemont, Histoire des Empereurs, t. III.