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du golfe d’Issus. Ce fut là, dit-on, que Darius livra à Alexandre un terrible et dernier combat et qu’il fut vaincu et pris par des hommes du Nord, qui alors aussi triomphaient de ceux d’Orient… »

Tout le monde sait, contrairement à la version d’Hérodien, que la journée d’Issus, où Alexandre le Grand défit Darius-Codoman (333 av. J.-C.), ne fut pas la dernière bataille per due par ce prince. La bataille d’Arbèles, sa dernière défaite, ne fut pas non plus suivie de sa captivité, puisqu’il fut assassiné dans sa fuite vers la Médie (331) par Bessus, satrape de la Bactriane. On ne peut que signaler cette étrange erreur d’Hérodien, sans chercher à l’expliquer.

Page 108. « Non, soldats, sa petite armée d’insulaires ne pourra vous résister… »

L’abbé Mongault traduit : « Son armée, qui n’a de forces, que ce qu’il en faut pour tenir une île en devoir… » Le texte ne permet pourtant aucune équivoque : Hérodien dit : Ό έκείνου στρατός, δλίγος ών και νησώτης… Il s’agit bien (et le reste du récit le prouve surabondamment) des soldats bretons, levés dans la partie de la Grande-Bretagne soumise aux Romains, des insulaires, qui formaient en grande partie l’armée d’Albinus, comme celle de Sévère était composée principalement d’Illyriens, de Sarmates, entièrement soumis aux Romains et incorporés à leurs armées depuis la fin du règne d’Auguste.

Page 116. « Augarus, roi des Osroëniens, accourut à son passage, lui livra ses enfants comme gage de sa fidélité, et lui amena un secours considérable d’archers… »

L’Osroënie était une contrée de la Mésopotamie, bornée