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Page 22. « Peu de temps s’était écoulé, lorsque des soldats, partis de l’Illyrie, à l’insu du fils de Pérennius, apportèrent à Rome des pièces de monnaie que ce jeune homme avait osé faire frapper à son image… »

Dion Cassius, par une version différente, dit que ce fut une députation de 1,500 soldats de l’armée de la Grande-Bretagne qui vint achever d’éclairer Commode sur Pérennius, en se plaignant de la tyrannie que le préfet du prétoire exerçait sur les troupes, et en l’accusant d’aspirer à l’empire. Nous citerons plusieurs fois dans ces notes Dion Cassius, contemporain, comme Hérodien, des règnes dont ce dernier a écrit l’histoire, et qui fut sénateur, consul et gouverneur de provinces sous les empereurs, depuis Commode jusqu’à Alexandre Sévère.

Page 40. « Il fit ôter la tête de la statue colossale du soleil… »

Néron avait fait élever cette statue pour lui-même et en son honneur. Vespasien l’avait consacrée au soleil.

Page 42. « Il y écrivit les noms de ceux qu’il devait faire tuer la nuit prochaine… »

Suivant le témoignage de Dion, parmi les personnages que Commode voulait faire périr dans cette dernière nuit de l’année, qui précédait la fête des Saturnales, se trouvaient les deux consuls qui devaient entrer en charge le lendemain. Commode voulait se revêtir lui-même du consulat, et réunir les insignes de cette dignité aux vêtements du gladiateur.