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toujours prêt à se rendre où les événements l’appelleront. Et qu’aucun de vous ne pense qu’il soit jamais fait mention du passé, soit par nous, qui savons que vous étiez forcés d’obéir, soit par les Romains, soit par les autres nations que les iniquités du tyran ont poussées à la révolte. Qu’il y ait dès ce jour oubli de tout ! Formons un traité d’amitié constante, et qu’il s’établisse entre nous un éternel lien de bienveillance et de concorde. »


XX. Après avoir ainsi parlé, et promis aux soldats de magnifiques largesses, il ne resta plus que quelques jours à Aquilée, et s’occupa de son retour à Rome. Il renvoya toutes les troupes dans les provinces et dans leurs camps, et ne prit avec lui, pour retourner dans la capitale, que les cohortes chargées de la garde des empereurs, et les troupes levées à Rome par Balbin. Il emmena également le corps d’auxiliaires qui lui était venu de la Germanie. Il avait une confiance entière dans le dévouement de ces soldats, parce qu’avant d’être empereur, il avait gouverné leur province avec beaucoup de douceur et de modération. Lorsqu’il fit son entrée à Rome, Balbin vint au-devant de lui avec le jeune Gordien ; le sénat et le peuple les reçurent comme en triomphe, et avec les plus vives acclamations.