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jouissance de ces avantages, en gardant. fidélité au sénat, au peuple romain, et à nous, empereurs, qu’une naissance illustre, de nombreuses fonctions a publiques et une longue succession d’honneurs ont, comme par degrés, élevés au trône où nous a placés le suffrage du peuple et du sénat. L’empire, en effet, n’est point la propriété d’un seul homme ; c’est le bien commun du peuple romain, depuis les premiers temps de notre histoire, et c’est dans la ville de Rome que résident les destinées de l’empire. Rome nous a confié le soin de la régir et de l’administrer, de concert avec vous. Si vous nous secondez par une conduite régulière, amie de la discipline et de l’ordre, par une soumission respectueuse à vos princes, vous vous procurerez à vous-même une vie heureuse, exempte de besoins ; votre exemple sera d’un salutaire effet pour tous les autres citoyens, et répandra dans les provinces et dans les villes la paix et l’obéissance aux chefs. Vous vivrez désormais selon vos goûts, dans vos foyers ; vous n’aurez plus mille maux à souffrir dans les contrées étrangères. Quant à nous, nous porterons tous nos soins à ce que les nations barbares se tiennent en repos. Comme Rome a maintenant deux empereurs, les affaires intérieures seront plus facilement administrées, et si quelque nécessité pressante réclame à l’étranger la présence d’un prince, l’un de nous sera