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les villes ouvraient leurs portes à leur approche, et les habitants les recevaient avec des branches de lauriers. Après avoir traversé les lacs et les marais situés entre Altinum et Ravenne, ils trouvèrent l’empereur Maxime qui séjournait dans cette dernière ville, où il rassemblait les nouvelles troupes qu’on avait levées à Rome et dans toute l’Italie. Un corps assez nombreux de Germains auxiliaires s’était aussi rendu auprès de lui ; ils avaient été envoyés par leurs concitoyens, comme un gage de l’attachement qu’ils avaient conservé pour lui depuis l’administration paternelle qu’il avait exercée en Germanie. Il était occupé à instruire ses nouvelles levées, à les préparer à combattre contre l’armée de Maximin, lorsque les messagers viennent le trouver, lui apportent la tête de ce prince et celle de son fils, lui annoncent le triomphe et le succès de sa cause, et lui apprennent que l’armée, de concert avec Rome, reconnaît et honore comme Augustes les empereurs créés parle sénat. A ces nouvelles, qui dépassaient toutes les espérances, des victimes sont aussitôt conduites à l’autel, et d’unanimes actions de grâces célèbrent cette victoire, qu’on avait remportée sans combat. Quand le sacrifice est terminé, Maxime envoie les cavaliers à Rome, pour qu’ils annoncent ces événements au peuple, et lui apportent la tête du tyran. Lorsqu’ils arrivèrent dans la capitale, et qu’ils entrèrent tout à coup dans Rome, montrant la tête de cet ennemi qu’ils