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I. Nous avons exposé dans le livre précédent la conduite de Maximin après la mort de Gordien, son arrivée en Italie, la révolte de l’Afrique, et à Rome la guerre civile entre le peuple et les soldats. Lorsque Maximin fut arrivé aux confins de l’Italie, il fit prendre les devants à des émissaires chargés d’explorer le pays, pour découvrir si les profondes vallées des montagnes, les bois touffus, les forêts épaisses ne recélaient point d’embuscades. Il s’avança ensuite dans la plaine avec son armée, qu’il disposa en colonne quadrangulaire plus étendue que profonde, afin d’occuper le plus de pays possible ; il plaça au milieu tous les bagages, les bêtes de somme et les chariots ; lui-même, à la tête de ses gardes, fermait la marche. Sur les deux ailes s’avançaient les cavaliers aux cuirasses de fer, les maures armés de javelots, et les archers de l’Orient. Il avait aussi avec lui comme auxiliaires un grand nombre de cavaliers germains. Il avait coutume de les exposer de préférence à soutenir le premier choc de l’ennemi, parce qu’ils étaient pleins do courage et d’audace au commencement d’une bataille : il préférait d’ailleurs