Page:Hérodien - Histoire romaine, depuis la mort de Marc-Aurèle jusqu'à l'avénement de Gordien III (trad Léon Halévy), 1860.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bat en effet en quelques endroits, et nous nous sommes encore cru obligés de l’abandonner en d’autres. Capitolin l’accuse aussi d’avoir été trop favorable à Maximin, pour ne pas l’avoir été assez à Alexandre (Sévère) ; et cette censure est confirmée par Vossius et par d’autres. Nous n’oserions non plus dire avec Photius qu’il n’omet rien de nécessaire, si on ne l’entend de ce qui regarde la beauté et l’ornement de l’histoire. Car il omet et les dates et beaucoup d’autres choses qui auraient pu éclaircir de grandes difficultés. Il semble avoir plus donné à l’agrément qu’à l’exactitude ; je pense qu’il savait peu la géographie. »

Ce reproche fait à Hérodien d’avoir favorisé Maximin aux dépens d’Alexandre Sévère a été plusieurs fois répété sur la foi de Jules Capitolin et de quelques autres écrivains de l’histoire Auguste[1]. Il est dénué de tout fondement : il

    sion de Jules Capitolin est celle-ci : Ad fidem pleraque dixit. On voit donc combien l’interprétation du savant écrivain est inexacte et forcée. La traduction véritable serait : « Véridique presqu’en tout point ; » ce qui est, selon nous, le plus bel éloge et le plus rare qu’on puisse faire d’un historien.

  1. On sait que les écrivains de l’histoire Auguste (Spartianus, Ulcatius Gallicanus, Trebellius Pollio, Jules Capitolin, Lampride et Vopiscus) embrassent la période comprise entre