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duire : « La fidélité de la traduction consiste à faire dire à un auteur tout ce qu’il dit, à ne lui faire dire que ce qu’il dit, et à le lui faire dire comme il le dit. » Le précepte est bon ; mais il est plus facile de le donner que d’indiquer les moyens de s’y conformer ; le brave bénédictin l’a tenté. C’est aussi ce que Rollin a essayé de faire dans son Traité des Études, modeste et précieux monument du goût traditionnel des études françaises, en ajoutant à quelques règles pleines de sens l’autorité des exemples[1]. Il choisit avec raison quelques lettres de Pline le jeune, traduites par de Sacy ; puis il arrive à l’abbé Mongault, dont nous venons de parler, qui a traduit aussi les Lettres de Cicéron à Atticus. On sait que Saint-Réal a publié la traduction de deux lettres de ce célèbre recueil : Rollin les met en regard des deux mêmes

    dre une langue, et comme moyen de former le goût, par dom François-Philippe Gourdin, religieux bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, ancien professeur de rhétorique, etc., 1 vol. in-12 ; à Rouen, de l’imprimerie privilégiée, 1789.

  1. Traité des Études, tome Ier, pag. 112 et suiv., in-12, édit. stéréot. ; Paris, 1825. — Voyez aussi l’édition des Œuvres de Rollin, in-8o, publiée par M. Letronne, et précédée du remarquable Éloge de Rollin, par M. Saint-Albin Berville, que l’Académie française a couronné en 1818.