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Pour le dire en passant, la traduction de ce vieil écrivain est, en général, beaucoup plus fidèle que celle de l’abbé Mongault, quoique ce dernier l’accuse d’une manière assez peu courtoise, avec une évidente injustice, et, à coup sûr, sans preuves, d’avoir traduit sur la version latine de Politien.

Rien de plus curieux, nous l’avons dit, que les Remarques dont l’abbé Mongault a accompagné sa traduction. Tantôt il dit que « pour empêcher une équivoque, il transpose une période, afin d’empêcher le lecteur de prendre à gauche. » Il ajoute que de M. Bois-Guillebert n’a pas été si habile à se garer de cette maudite équivoque, et qu’il a donné tout au travers. Tantôt il supprime une expression, disant « qu’elle n’est pas assez de nos manières pour la faire passer dans notre langue. » Il aurait retranché tel autre passage, « s’il n’avait consulté que son goût ; mais il a été bien aise que le lecteur pût voir quel était celui de son auteur. » Il dit de quelques autres détails qu’il supprime : « que ce sont des circonstances qui ne sont bonnes qu’à embarrasser le style. » Ailleurs il prétend que « les Grecs

    (page 248) la traduction de Bois-Guillebert que nous avons indiquée plus haut.