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avez des peaux d’ours, ou de vison, ou de rat musqué, ou de renard, allez voir ces hommes-là au magasin avant mercredi ou bien adressez-vous à François Paradis, de Mistassini, qui est avec eux. Ils ont de l’argent en masse et ils payeront « cash » pour toutes les peaux de première classe.

Il avait fini les nouvelles et descendit les marches du perron. Un petit homme à figure chafouine le remplaça.

— Qui veut acheter un beau jeune cochon de ma grand’race ? demanda-t-il en montrant du doigt une masse informe qui s’agitait dans un sac à ses pieds.

Un grand éclat de rire lui répondit.

— On les connaît, les cochons de la grand’race à Hormidas. Gros comme des rats, et vifs comme des « écureux » pour sauter les clôtures.

— Vingt-cinq cents ! cria un jeune homme par dérision.

— Cinquante cents !

— Une piastre !

— Ne fais pas le fou, Jean. Ta femme ne te laissera pas payer une piastre pour ce cochon-là.

Jean s’obstina.

— Une piastre. Je ne m’en dédis pas.

Hormidas Bérubé fit une grimace de mépris et attendit d’autres enchères ; mais il ne vint que des quolibets et des rires.