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BATTLING MALONE

se réduisaient aux dimensions de simples points lumineux qui se reflétaient et scintillaient dans l’eau trouble ; plus près, un canot à rames passa rapidement, faisant avec sa proue un bruit clapotant qui s’entendait distinctement dans le silence ; puis voici qu’un écho lointain de musique arriva jusqu’aux oreilles de Patrick Malone.

Lentement la musique se rapprocha ; des lueurs nombreuses dansèrent à la surface de l’eau, et un grand vapeur passa, brillamment illuminé, d’où venaient des sons de violons et de harpes. C’était un des bateaux d’excursion qui, pendant la belle saison, descendent et remontent la Tamise entre Londres et la mer, trajet qu’ils font en quelques heures, entre les rives d’abord resserrées, ajourées de docks, semées d’entrepôts et de cargo-boats à l’ancre, puis un peu plus loin plates et lointaines, de plus en plus lointaines, jusqu’à ce que l’embouchure devienne le large bras de mer où les plages populaires commencent.