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le rythme.

Et quant à la cognuissaiico dus faicls do nature, Je veux (luo tu t’y adonnes curicnsomonl ; Qu’il n’y ait mer, rivière, ny fontaine, Dont lu ne cognoisses les jioissons ; Tous les oiseaux de l’air, Tous arbres, arbustes, et fructices d( ;s Ibrcstz. Toutes les lierbes de la terre, Tous les métaulx cachés au ventre dtîs abysmes, Les pierreries de tout Orient et Midy. Rien ne le soit incogneu. Mais, parce que, selon le sage Salomon, Sapience n’entre point en ame malivole. Et science sans conscience n’est que ruine de l’ame, Il te convient servir, aimer, et craindre Dieu, Et en luy mettre toutes tes pensées et tout ton espoir ; Et, par foy formée de charité, Estre luy adjoinct, Eq sorte que jamais n’en sois désemparé par péché. Aye suspectz les abus du monde. Ne metz ton cœur à vanité ; Car ceste vie est transitoire, Mais la parole de Dieu demeure éternellement (1). Voici des vers scandés sans rimes, formant une fin de strophe : Un jour viendra, j’en ai la juste confiance, Que les honnêtes gens béniront ma mémoire Et pleureront sur mon sort (2). Chez Hugo, la strophe en prose déploie ses ailes. Ajoutons que l’église. Cette vaste église qui l’enveloppait de toutes parts, Qui la gardait, qui la sauvait, Etait elle-même un souverain calmant. Les lignes solennelles de cette architecture, L’attitude religieuse de tous les objets qui entouraient la jeune fille. Les pensées pieuses et sereines qui se dégageaient pour ainsi dire de tous les pores de cette pierre. Agissaient sur elle à son insu. L’édifice avait aussi des bruits d’une telle bénédiction et d une telle majesté Qu’ils assoupissaient celte àme malade. Le chant monotone des officiants, () Rabelais, Pantagruel {Lettre de Gargantua), p. 133. (2) J.-J. Rousseau,