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Parmi ceux qui rejettent son emploi comme difficile et même dangereux, je me bornerai à citer W. B. Kestiven, F. West ; et le professeur Malgaigne. Ce dernier rejette d’une manière formelle l’emploi du perchlorure de fer dans le traitement des anévrysmes et des tumeurs érectiles. À ce sujet, il a fait, en 1853, un rapport à l’Académie de médecine :

« Pour les anévrysmes, dit-il, bien que la possibilité de la guérison par ces injections soit mise hors de doute, les guérisons ont été si rares, achetées par de tels accidents, contre-balancées d’ailleurs par un si grand nombre de revers graves et même de morts, que, dans l’état actuel des choses, nous ne pensons pas qu’aucun chirurgien prudent puisse exposer ses malades à un traitement aussi désastreux. »

Le perchlorure de fer, en injection, dans les kystes hématiques, compte aussi plusieurs succès. À l’exemple des médecins, les vétérinaires pourraient employer le perchlorure de fer dans les hémorragies internes.

L’action topique du perchlorure de fer, comme hémostatique, a été mise à profit par M. Velpeau pour combattre les hémorrhagies utérines, reconnaissant pour cause l’existence d’un cancer. Après avoir obtenu de bons effets de l’emploi de cet agent dans les mêmes circonstances, M. Froment en a étendu l’application aux métrorragies consécutives l’avortement et à l’accouchement prématuré ou à terme. Les résultats ont été des plus satisfaisants,