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illisible, m’attribue des mots ridicules… Je ne me sens pas blessé, mais cette avalanche de sottises m’attriste. »

La place nous manque pour reproduire ici, comme nous le faisons habituellement, les extraits des principaux articles écrits sur la Tentation. Nous ne pouvons citer que quelques lettres, notamment celle de Taine, dont chaque mot a ici sa valeur. François Coppée, dans une longue lettre, lui dit : « Quelle gigantesque et magnifique vision ! J’en suis positivement ébloui ; jamais, à mon humble avis, on n’a poussé à ce degré l’intensité de la couleur et la netteté du dessin, et en vous admirant, je pense à la fois à Rembrandt et à Albrecht Durer. »

Le manuscrit de la troisième version porte cette simple inscription :

LA TENTATION DE SAINT ANTOINE.
Juillet 1870-20 juin 1872.
Gustave Flaubert.

Il se compose de 134 feuillets, écrits d’un seul côté. C’est la copie mise au net des ébauches citées plus haut. Quelques corrections sont faites dans les marges.


LA TENTATION DE SAINT ANTOINE

et

LES AUTEURS CONTEMPORAINS

5 avril.

Un philosophe qui est un charmeur ; vous êtes cela. Votre livre est plein comme une forêt ; j’aime cette ombre et cette clarté. La haute pensée et la grande prose, ce sont les deux choses que j’aime ; je les trouve en vous. Je vous lis et je vous relirai. À bientôt, je viendrai vous voir.

Votre ami

Victor Hugo.