partis à tous les vents, par les fentes de la muraille. Dans les sépulcres d’Israël, le vautour du Liban vient abriter sa couvée. Mon temple est détruit, mon peuple est dispersé. On a étranglé les prêtres avec les cordons de leurs habits ; les forts ont péri par le glaive, les femmes sont captives ; les vases sont tous fondus.
C’est ce Dieu de Nazareth qui a passé par la Judée. Comme un tourbillon d’automne, il a entraîné mes serviteurs. Ses apôtres ont des églises, sa mère, sa famille, tous ses amis ; et moi je n’ai pas un temple ! pas une prière pour moi seul ! pas une pierre où soit mon nom ! et le Jourdain aux eaux bourbeuses n’est pas plus triste ni plus abandonné.
J’étais le Dieu des armées ! le Seigneur ! le Seigneur Dieu !
Ils sont passés !
Eh bien, puisqu’ils…
… puisqu’ils sont passés, le tien…
Non ! non ! jamais ! tu es la mort de l’âme, arrière !
Miséricorde, mon Dieu ! pardonnez-moi ! aimez-moi !… C’est ta grâce qui fait les purs, ton amour qui fait les bons. Pitié ! pitié !