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hilarion
en fixant sur lui ses prunelles :

Veux-tu le voir ?

antoine
ne se détache plus de ce regard ; il est saisi par la curiosité du Diable. Sa terreur augmente, son envie devient démesurée.

Si je le voyais pourtant… si je le voyais ?…

Puis, dans un spasme de colère :

L’horreur que j’en ai m’en débarrassera pour toujours. — Oui !

Un pied fourchu se montre.
Antoine a regret.
Mais le Diable l’a jeté sur ses cornes, et l’enlève.