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s’agit de son enfant, le cœur d’un père est toujours faible. La sensibilité d’ailleurs s’allie toujours à la bravoure : le lion est généreux. — C’est maintenant qu’on opère Hermance ; ô mon Dieu ! le cœur de Gonnor est agité.

VI

Ismène d’abord,

VII

Agénor ensuite viennent lu rendre compte de ce qui se passe : on découvre le bras, on le saisit, on a mis le vaccin sur la lancette, etc. — Cruelle perplexité de Gonnor.

VIII

Enfin la porte s’ouvre. — Hermance, pâle mais belle, s’élance au cou de son père. — Tendre effusion, elle est sauvée ! — Jenner jouit de ce tableau. — Fureur sombre et concentrée d’Agénor : la voilà donc préservée du fléau, grâce à ce vaccin.

Jenner, seul, à l’écart : Oh ! s’il était un vaccin contre l’amour !


ACTE V.

I

Ismène, Agénor. — Agénor est venu clandestinement trouver Ismène pour tâcher de l’enlacer de ses intrigues. — Jenner réussit, Hermance est sauvée, Gonnor guéri ; donc tout va mal pour Agénor, Elfrid a même un commencement de petite vérole, il est temps encore d’arracher Ismène au parti de Jenner. — Agénor sonde celle-ci à ce sujet : il veut l’amener à lui, c’est-à-dire à tromper Hermance, à la livrer à ses propres mains ; alors Agénor en abusera. S’il ne peut jouir de la maîtresse, au moins il aura la confidente pour laquelle il se sent excité… Allons ! cueillons cette fleur… déjà pour elle ma main s’allume… soyons impudique et, Mercure et Vénus aidant, faisons sur la suivante des lubricités, car je désire

Avant que n’ait sonné la fin de la journée
En avoir à loisir une large soûlée.

Ismène s’aperçoit de ses projets et le repousse comme un mi-