Rien, sire, il est temps !
Temps… de mourir, n’est-ce pas ? Non, non, je veux vivre encore et puisque tu renonces à tout, appelle Angelo.
Angelo, sire ?
Oui, Angelo. Pasques Dieu ! me crois-tu déjà dans la tombe ? Angelo, dis-je, je veux le voir… Ah ! il est ici, lui, toujours fidèle, à mes côtés, comme l’inquiétude. (Coitier soulève la tapisserie, Angelo paraît.) Puisque tu te déclares inutile et ta science vaine et fausse, va-t’en, Coitier, je te remercie de tes bons services.
Scène IV
Viens ici, Angelo, viens ! Tu t’étonnes de ne pas me voir déjà dans le cercueil, n’est-ce pas ? un cadavre vivre si longtemps ! c’est pitié, n’est-ce pas ? Qu’il meure le vieillard !
Oh ! non, sire.
Voilà ce qu’ils disent, vois-tu, mon bon Angelo. ceux qui veulent ma couronne ; et les méchants prient pour ma mort. Mais toi ?
Oh ! je vous aime sans doute.