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naissance du pouce, et, s’appuyant d’autre part sur la première phalange de l’annulaire, forme une ligne fixe de laquelle s’approche ou s’éloigne, comme une mâchoire, l’extrémité du premier bâtonnet. La difficulté est de faire mouvoir la branche supérieure exactement dans le plan de la branche inférieure ; pour peu qu’elle s’en écarte, les extrémités, au lieu de se réunir et de saisir les aliments, se dépassent et font tourner et tomber le morceau, juste au moment où l’on est sur le point de l’avaler.



Tant bien que mal nous ingurgitons le potage.

Deuxième plat : assiette de porcelaine rose et grise contenant des fragments de pieuvre (amabi) flanqués de confiture d’abricot et de quenelles jaunes, formant ensemble une sorte de moire orange (koutchitori). Cet étrange accouplement pourrait bien provoquer quelque révolte de la part de nos estomacs, mais les musiciennes sont introduites et leur arrivée amène une diversion salutaire.

Les jeunes filles se mettent à genoux en face de nous et accordent leurs instruments ; elles me paraissent vouloir résoudre un problème