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LE GUIDE MUSICAL

grands concours du gouvernement pour Ifgo ; 30 Exécution de la cantate Comalu, musique de M. François Rasse, premicr srcond prix du grand concours de compositioo musicule de 1897 ; poème de M. Paul Gilson, lauréat du concours des can- tates françaises de la méme antice. On a aussi donné Tannheuser, la Flide enrhantée, avec 1a rėel succès. A la grande salle d’IHarmonie, grand succés pour la Heldencantaje d’Emile Wambacii ; quatre cents chanteurs musiciens prêtaient leur concours à cette euvre. La première partie du concert était réservéc anx solistes. Ont été très applandis, Mla qui a chanté le Super lumina de WambEch de sa plus belle voix ; ensuite, M. De Busscher a dit deux mélodies de l’oratorio Yolande du mč me et un orchestre de soixante-quinze Kamphuysen, Lesjournaux d’outre-Rhin nous epportent des cri- tiques trés élogieuses du dernier « Rrahms Abend » donné par le pianiste Frédéric Lamond, à Franc- fort, le r8 octobre ; ils parlent de la vie extraorli- naire qni anime son jen, de son profond senliment musical et do l’interprélation noblement artis- tique doanée par lai aux ceuvres si diversement appréciées. M. Van Wezenbeek, un jeune violoncel- auteur ; liste de talent, a dit a vec rharme (Een Kinder ide ral de Keurvels. Op de Heide, in déclamatoriom, mu- sique de M. Stordian, poème de M, de Debeucker. déclamé par un nembre de la presse, 1 ler, Çette cuvre n’est est orchestrée d’nne facon lourde. Nous ne parve. M. M Winke- La grande impression pro duite par lui sur le mublic se Lraduit par des salles combles et des accla mations enlhousiastes. l’rédéric La mond cst encore un inconnu pour le public de Bruxelles. qui pourra l’apprécier danS denx récitals des 5 et 10 novembre, dont nous saas intérêt, mais elle nons pas i nous mettre d’accord avec rompositions, l’un des deux éléments teur. M. Mer : on déclame d’abord, puis l’orchestre s0u. ce geure de géne l’audi- Inieux compris son ròle dans la N Glson les avons déjè publié les programmes. Nous apprenons ligac avec touic sa liberté d’allure. Le corcert lebutait par le Roi des Aulres dc Benoit, une page vivante que notre public affeclionne parliculiére- meni. M. Wambaclı dirigeait l’orchestre ; on a fait uac ovation au jeune maitre, le programme de la. deuxième séance sera que légèrement modifié, en ce sens qu’en renplace. ment de l’une ou de deux des cing sonates de Beethoven, M. Frédéric Lemond joucra plusicurs euvres de Brahms.

CORRESPONDANCE — BERLIN


Par suite d’une courte absence, j’ai dû manquer un récital de Risler, une séance du quatuor Halir, où l’on a entendu une œuvre inédite de Weingartner, et encore d’autres choses intéressantes. Mais j’ai pu rentrer à temps pour le second concert Nikisch, où l’on donnait, pour la première fois à Berlin, la Cinquième Symphonie de Bruckner. Elle est presque inconnue. Il y a quatre ans, Schalk l’a fait jouer à Gratz, et Löwe à Budapest. On ne connaît guère d’autre exécution de cette œuvre, qui est encore plus difficile et compliqué que la Septième Symphonie du même maître, que Dupuis fut seul, je crois, à monter en pays latin. Dans sa Cinquième Symphonie, Bruckner n’emploie l’orchestre bayreuthien qu’au finale. À ce moment, l’effet est irrésistible.

L’œuvre est très longue et d’une surcharge contrapuntique à dérouter les plus attentifs. L’exposition de la première partie prend un certain temps, par la variété et le nombre des thèmes, qui sont ensuite travaillés avec un art inouï.

Tout de suite on reconnaît le faire, la griffe nerveuse du vieux maître. Un thème choral des cuivres bref et scandé, une phrase qui n’est que la décomposition de l’accord parfait et se revêt d’une noblesse simple, puis des dessins obstinés, obsédants. Puis l’enchevêtrement se poursuit sans relâche, avec des trouvailles, des rapprochements imprévus de sonorités et d’harmonies, jusqu’à la péroraison, qui a une belle allure héroïque.

L’adagio, en mesure ternaire avec un chant de hautbois de rythme binaire, commence comme du Brahms. Mais chez Bruckner, la période est plus