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lution républicaine et socialiste du 18 Mars, il est impossible de ne pas faire observer que, de même que l’initiative des exécutions sommaires, l’initiative des incendies était partie de Versailles, et que Paris n’a fait que suivre.

Le 8 avril (voir le Moniteur universel du 9), c’était « le restaurant Gillet, nouvellement réparé, qui était incendié à l’aube du jour » ? — Par quoi ? par « les obus du mont Valérien, et des batteries de Courbevoie et du pont ».

Le 24 du même mois (voir le Siècle du 25), c’est un « incendie qui se déclare au château de l’Étoile » : allumé par qui et par quoi ? Par « l’un des derniers obus de Versailles, lancé le matin avant la suspension d’armes ».

Le 27 (voir le Siècle du 28), c’est un autre « incendie qui se déclare à Neuilly » par le fait des mêmes obus.

Le 30 (voir le Progrès de Lyon du 5 mai, correspondance du 1er mai), c’est un nouvel incendie qui « éclate dans la rue des Acacias et dévore un vaste chantier », « incendie causé par les obus des batteries versaillaises ».

Le même jour (voir le Siècle du 1er mai) « incendie a la barrière de l’Étoile, qui, propagé par le vent, atteint des proportions formidables ».

Le 2 mai (voir la Liberté du 3), « un incendie considérable éclaire très vivement l’horizon de huit heures à neuf heures et demie. L’incendie avait été allumé dans la direction des Ternes par des projectiles lancés à la fois du mont Valérien et de la redoute de Gennevilliers ».

Nous croyons — c’est le journal bonapartiste qui parle — que ces projectiles étaient DES FUSÉES INCENDIAIRES ; car, placé à courte distance du mont Valérien, nous n’entendions aucune détonation. Arrivé à l’extrémité de sa trajec-