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Invincible Soleil, la race Akhéménide
Te nomme le Titan qui rosit les sommets,
Et l’Égypte, Osiris qui, dans la pyramide,
Garde les vains joyaux et les funèbres mets.

Moi, je t’adorerai dans les grottes obscures,
Selon ton nom persique et ton rite, ô Mithra !
A l’heure où, préparant ses secrètes piqûres,
Le Scorpion sacré vers l’autel rampera.

Et je verrai, témoin muet d’un grand symbole,
Le glaive inviolé tiré hors du fourreau,
Et, baptisé soudain du sang du taurobole,
Ta grande ombre à genoux sur le col du Taureau.

Et l’antre frémira lorsque, dans la nuit brune,
Du monstre agonisant courbant les cornes d’or,
Tu sembleras saisir les cornes de la Lune
Qui saigne a l’horizon et te résiste encor !


VII. À DIONYSIA