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II. AU GRAND SPHINX

Ton redoutable corps, œuvre des Dieux vivants,
Sur le noir pays dresse sa stature,
Et, debout sur le sable, écarte les grands vents
Du blé vert pointant de la glèbe obscure.
Toi qui n’es pas le Sphinx thébain, rouge de sang,
Mais la bienfaisante et chaste lionne
Aux mamelles de marbre, au front resplendissant,
Qui, sous les palmiers, va suivant La ton e,
Salut ! Garde avec Elle, en son repos sacré,
Le funèbre Roi de la vieille Egypte,
Osiris infernal, sublime et désiré,
Frère d’Hèphaistos dans la sombre crypte !


III. APHRODISIOS

Moi qui fus dans Alexandrie
Le chef des chœurs mélodieux,
Passant, je voue aux sombres Dieux
L’infidèle que j’ai chérie !