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Khirîna, de Hidil, a recueilli les restes
Du vieux temple gisant sur le sol paternel
Et, la nuit, à l’écart, a de ses mains modestes
Pour la Dame des eaux rebâti cet autel.

Déesse Anâhita qu’un siècle ingrat exile,
O Vierge ruisselante au flot jamais tari,
O Pure ! Khirîna t’offre cet humble asile
Où ta source peut naître et chanter à l’abri.

La forme en est grossière, et si la brique est terne,
C’est que le feu chrétien en lécha les morceaux.
Mais la frise est intacte où sur l’émail alterne
Le bareçma mystique avec la fleur des eaux.