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Vierges, avec des chants et des appels vainqueurs,
Autour de la Déesse entrelacez les chœurs
       De vos danses voluptueuses !
Que vos voiles, gonflés par de légers essors,
Laissent en s'envolant transparaître vos corps
       Et vos nudités radieuses !

Oupis ! tels au travers des nuages flottants
Brillent les chœurs sacrés des astres éclatants.

Ta demeure splendide, aux quadruples pylônes,
Infrangible rempart des grandes Amazones,
       Aime les tumultes guerriers,
Et le bruit des tambours et le son des sambuques
S’unissent pour te plaire aux clameurs des eunuques
       Et des chiens aux crocs meurtriers.

Oupis ! dans le tonnerre et le volcan qui gronde,
Dans la clameur des vents vibre ta voix profonde.

Le Mégabyse, chef d’un peuple émasculé,
Seul pose un pied craintif sur le seuil étoilé
       De tes retraites interdites,
Où dans l’ombre, selon le culte ténébreux,
Se déroule en hurlant le cortège fiévreux
       Des prêtresses hermaphrodites.

Oupis ! primordial, unique, mais divers,
L’Être, mâle et femelle, engendra l’Univers.