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PRÉCIS HISTORIQUE.

route par Jean de Vienne et d’autres seigneurs franc-comtois.

En 1363, Jean de Chalon-Arlay fit la guerre aux citoyens, qui refusaient sans doute de faire revivre l’acte de protection de 1355. L’empereur Charles IV annula ce traité mais il attribua à Hugues, sire de Chalon-Arlay II, la juridiction et le jugement qui lui compétaient dans la cité, et de présider dans la régalie, comme aussi d’en relever tous les fruits et émoluments. En 1372, la cité admit Hugues et ses neveux Louis et Henri comme gardiens, et en 1386, Philippe le Hardi et Marguerite sa femme promirent de la défendre contre ses ennemis, excepté contre le roi des Français.

L’empereur Frédéric III étant venu à Besançon en 1442, pendant l’épiscopat de Quentin Ménart, confirma tous les priviléges de la cité. Six ans après, un nouvel incendie détruisit encore le chapitre ; le feu se répandit avec une si grande violence, que toutes les maisons jusqu’au moulin de Tarragnoz, furent réduites en cendres. La peste se déclara peu de temps après avec une telle intensité, qu’au dire d’un de nos historiens, « ceux qui en étaient atteints n’avaient d’autre espé » rance dans leur mal que de s’en voir bientôt délivrés » par une prompte mort[1]. »

La guerre civile vint encore désoler cette cité ; le

  1. Le P. PROST, Histoire manuscrite de Besançon, p. 536