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BESANÇON.

subsista dès 1260. De cette époque date le premier sceau de la ville.

La commune reçut des lettres plus ou moins flatteuses des prétendants à l'empire, et choisit un protecteur qui devait défendre ses franchises.

Le premier fut Hugues, duc de Bourgogne, avec qui elle traita, en 1264, pour quinze années.

Otton IV, en 1279, prit des mesures pour s'assurer la gardienneté de cette ville, située au centre de ses Etats.

En 1289, l'empereur Rodolphe Ier vint assiéger Besançon, dont les habitants lui avaient donné des sujets de mécontentement ; mais, appelé par ses affaires en Italie, il chargea son beau-frère, Jean de Chalon, sire d'Arlay, de continuer le siége. Les Bisontins, ne recevant pas de secours du comte palatin, leur gardien, négocièrent avec le sire d'Arlay. Rodolphe, à qui leurs propositions furent communiquées, consentit à leurs demandes. Un traité passé, le 5 juin 1290, entre les habitants et le sire d'Arlay au nom de l'empereur, garantit à la cité la jouissance de ses franchises et de ses libertés[1].

Besançon se considéra alors comme une sorte de république; tous les citoyens prirent part au gouvernement, sans distinction de fortune et de naissance.

En 125, les barons franc-comtois s'étant ligués

  1. Voy. ce traité dans l' Essai sur l'histoire de la Franche-Comté, par M. Ed. Clere, I, p. 473.