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Besançon.

l’intervalle qu’elle ne baigne point, et qui n’a pas plus de six cents pieds, est couvert par une haute montagne, dont la base touche des deux côtés aux rives du Doubs. Une enceinte de murs forme de cette montagne une citadelle, et la joint à la ville. »

César lui conserva sa suprématie sur les autres villes de la Séquanie ; mise au nombre des municipes, par Auguste ou plutôt par Galba[1], dont les habitants avaient soutenu la cause contre Néron, elle eut son sénat, ses décemvirs, ses décurions, et fut la résidence des lieutenants romains et le siége des assemblées de la province.

À l’instar de plusieurs autres cités gauloises, elle avait son dieu, Vesonticus deus, et sa déesse[2] protecteurs. Les principales divinités des Romains y avaient des temples remarquables par leur étendue et leur magnificence ; Mercure et Apollon y étaient honorés d’un culte spécial. Au commencement du XVIIe siècle, on voyait encore sur le mont Cœlius les restes de quatre colonnes[3] qui, dans les temps anciens, avaient été surmontées de statues d’autant de divinités.

Besançon fut heureux sous les empereurs romains et en particulier sous Trajan et les Antonins. Des

  1. Une médaille de Galba porte ces mots : Municipium Vesuntium.
  2. Voy. Documents historiques sur la Franche-Comté, I, p. 148.
  3. Voy. les figures de ces colonnes, Chifletii Vesontio, pars I, p. 57.