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MONUMENTS RELIGIEUX

prétendent que plusieurs membres de la famille des Granvelle y sont représentés.

La confrérie du Saint-Sacrement, établie dans cette église sous l’épiscopat de Gérard d’Athier, en 1399, est la plus ancienne du diocèse et peut-être de la France[1].


saint-maurice.

Cette église était jadis desservie par les PP. de l'Oratoire; on en fait remonter la fondation à saint Sylvestre, qui occupait le siége épiscopal à la fin du IVe siècle. Elle a été reconstruite de 1712 à 1714 par le P. Estienne Dunod, oncle du célèbre historien, et Denis Chandiot, l’un des anciens gouverneurs avant la conquête, qui y employèrent leur fortune[2].

Sa façade se compose de deux ordres d’architecture, et se termine par un fronton circulaire; l’intérieur est d'ordre corinthien, et un transept coupe la nef. Les proportions de l’ensemble sont d’une bonne architecture. Le pourtour du sanctuaire est décoré d’une boiserie provenant de l’abbaye de la

  1. Jean-Ant Alviset, curé de Saint-Pierre en 1630, a publié: Office du jour et octave du très saint Sacrement de l'autel, selon l'usage du diocèse de Besançon, précédé d'une briève déclaration de l'excellence, institution, antiquité, indulgences et statuts de l'archiconfrèrie du très saint Sacrement de l'autel, instituée dans l'église paroissiale de Saint-Pierre. Besançon, Eoutechoux, 2 part. in-16.
  2. Voy. l'art. de l'hôpital Saint-Jacques, où l'on a réuni tous les détails que l'on a pu recueillir sur la bienfaisante famille des Chandiot.