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ments et ces mises au point que le lecteur n’est pas tenu de faire siens. L’optique de Groulx vaut d’abord et avant tout par ce qu’elle révèle d’un homme dont la liberté fut entière, la sincérité inattaquable. Que demander de plus à ces Mémoires qu’une image fidèle de l’auteur et de sa vie ?

Dans une note manuscrite, reproduite ci-après et qui, pour l’écrivain, avait valeur testamentaire, ce dernier invite son héritière et son éditeur à ne publier ses souvenirs qu’après avoir pris conseil de « personnes prudentes, averties ». Nous avons tenu à respecter ce désir en soumettant l’œuvre à un certain nombre de lecteurs compétents et impartiaux. Leur jugement nous fut particulièrement utile, et nous les en remercions de tout cœur. Il nous a permis, entre autres choses, de prendre conscience de la nécessité de proposer le plus tôt possible aux lecteurs et aux chercheurs le bilan d’une vie riche en leçons et en expériences de toutes sortes. Trois ans après sa mort, Lionel Groulx demeure au centre de nos luttes, de nos aspirations et de notre quête collectives. Pour avoir longtemps vécu de sa pensée dynamique et exaltante, la génération actuelle éprouve encore le besoin d’entendre cette grande voix libre de toute entrave, fière et d’une autorité indéniable. Au-delà de l’expérience vécue, chacun aura vite fait de retrouver, dans ces Mémoires, une âme généreuse et combative, de belle trempe et de haute exigence. Celle que nous aimons parce qu’elle est la parfaite expression de notre espoir le plus tenace et de notre vouloir vivre le plus irréductible.



Les notes contenues dans le présent ouvrage ne sont pas de l’Auteur, mais de Mme Juliette Lalonde-Rémillard à qui nous exprimons notre profonde gratitude.[1]

  1. Note Wikisource — Ces notes ont dû être supprimées du fait qu’elles ne sont pas du domaine public. Seules les notes de l’éditeur ont été conservées.