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la force de cicatrisation puisse s’exercer sans obstacles ; si les deux lèvres de la plaie sont mises en contact immédiat, elles pourront adhérer entre elles d’abord faiblement, puis solidement, et la guérison aura lieu ; si le rapprochement des lèvres de la plaie n’a pas été effectué, la guérison immédiate ne peut se produire, et la suppuration s’établit mais encore ces surfaces suppurantes juxtaposées peuvent se réunir et la plaie se cicatriser. Quand cette réunion n’est pas possible, alors qu’il y a eu perte de substance, par exemple, la plaie continue à suppurer et se cicatrise isolément par la formation d’un nouveau tissu qui comble la brèche. Il suit de là que le travail néoplasique des plaies, quoique caractérisé par une unité et une identité remarquables, peut se terminer de trois manières différentes.

Ces trois modes de guérison des plaies doivent être rapportés à deux genres principaux de cicatrisation, savoir : 1° la cicatrisation primitive ou par première intention 2° la cicatrisation secondaire, comprenant deux variétés la cicatrisation secondaire par juxtaposition et la cicatrisation proprement dite.

Telles sont les divisions principales que nous avons établies dans l’étude du mécanisme de la cicatrisation. Le principe en appartient à Cruveilhier ; quant aux dénominations dont s’est servi ce célèbre anatomo-pathologiste, comme elles expriment une doctrine qui n’est plus admise de nos jours, nous n’avons pas cru devoir les conserver.