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Chancey et autres agronomes, amis de l’humanité, qui n’ont cessé d’appliquer leurs connoissances à l’utilité générale, nous ont éclairés sur le choix des meilleures espèces ; sur la manière de la cultiver avec avantage, sur l’extraction de sa fécule ; comment on peut en faire du pain, comment on peut en tirer parti lors même qu’elles ont été gelées[1] ;

Tandis aussi que nos augustes représentans à la Convention nationale, ont, par le décret du 29 nivôse, provoqué et encouragé la culture de cette manne terrestre, n’est-ce pas tacitement inviter tout républicain, ami de sa patrie et de ses semblables, qui auroit imaginé ou perfectionné les moyens d’en prolonger l’usage, à les communiquer à ses frères, à la grande famille ?

Sous ce rapport, j’aurois des reproches à me faire, si je tardois plus long-tems à publier un procédé que j’emploie avec succès depuis trois ans, et que j’ai depuis peu porté à quelque degré de perfection. Il consiste à pouvoir conserver un tems infini et avec son goût, toute la substance nutritive de la pomme de terre, sous la forme de riz, vermicel ou semoule, et de la faire servir, en tout tems et en toute saison, à nous nourrir.

C’est cette année, qui sera très-féconde en pommes-de-terre, qu’il convient principalement de faire usage

  1. Voyez les œuvres de Parmentier, et principalement la dernière Instruction qu’il a rédigée le printems dernier pour être envoyée à tons les département Personne n’a travaillé autant que lui sur la pomme-de terre, dont on ne faisoit, dans les environs de Paris, que fort peu d’usage, avant qu’il en eut parlé.